Le style graphique, c’est du packaging
Juste avant, on parlait de l’importance de s’entraîner à analyser et à déstructurer les motifs/objets/sujets importants.
Maintenant, on va enfin parler de dessin!
Enfin de dessin…
De style graphique pour être plus précis.
D’ailleurs, en parlant de style graphique :
J’espère que tu aimes les mangas?
Parce que j’ai trouvé l’exemple parfait pour le sujet du jour.
Dans cette image de l’excellent artiste A2T.WILL.DRAW , il reprend le premier personnage dans des styles de différents mangas populaires. (L de Death Note, très bon anime soit dit en passant)
Concernant les L juste au dessus, ce sont tous les mêmes.
Hein? Mais qu’est-ce que tu racontes Miennu?!
Je sais, je dis des choses bizarres dans cette série d’introduction, qui est avouons le, est un peu plus philosophique que les précédentes.
Mais regarde bien, Ils sont tous les mêmes en étant tous différents.
Tu arrives à le voir?
Je suis prêt à mettre ma main gauche à couper qu’il a utilisé les mêmes croquis de base pour chacun des dessins.
Ce qui nous amène sur le sujet du jour :
Le style graphique, c’est du packaging.
Le style graphique ce n’est que de l’enrobage.
En partant de la même base, des mêmes traits de construction, du même croquis, tu peux arriver à des résultats bien différents.
Comme précédemment discuté avec notre histoire de pomme.
C’est pour ça que je conseille toujours aux gens de se focaliser sur l’apprentissage et la solidification de leurs bases, avant tout.
Tu peux avoir le style graphique le plus épique du monde, si personne ne comprends ce que tu cherches à représenter…
… alors tu as raté ta mission en tant que dessinateur, en tant qu’artiste.
N’en déplaise à certains, l’art c’est de la communication.
Et le but de la communication, c’est de passer.
Picasso, tu connais?
Son style était clairement à la limite de notre compréhension d’un point de vue structurel, pourtant on arrive comprendre la teneur du sujet car il arrivait à conserver l’essence.
Et nous, notre but c’est d’arriver à faire la même chose.
Du coup, qu’est-ce que ça donne en pratique?
Je te montre avec deux dessins réalisées pour t’illustrer le propos :
Voici l’essence d’un bulbe de pivoine.
Une forme ronde, compacte, avec plusieurs couches de pétales qui se passent les unes par dessus les autres et un cœur encore plus dense en pétale.
Si tu es capable d’en arriver à ce point, en ayant intégré la phase Connaissance et la phase Analyse, alors la phase de dessin coulera de source.
La phase de croquis sera facile car tu auras déjà en tête toutes les formes qui composent le sujet.
Le style graphique quant à lui est changeable à souhait, ce n’est que l’enrobage de ton dessin.
Regarde :
En partant de la même base, j’en suis arrivé à deux dessins bien différents mais étant similaires à la fois.
A gauche avec un style plus manga et à droite avec un style Irezumi.
Il n’est pas rare qu’un dessinateur sache faire 3 ou 4 styles différents. Et contre toute attente, l’ami Picasso savait peindre en réalisme ;).
C’est pour cette raison que dans la formation sur les Bêtes Mythiques je t’apprends à réaliser les croquis les plus proches de l’essence possible.
Et seulement ensuite, on s’attaque aux détails qui donnent l’accent Irezumi à ton dessin.
Le but?
Que tu puisses choisir entre aller encore plus loin en Irezumi ou apporter des éléments de différents horizons à tes illustrations.
Le style graphique est important, pas de méprise, mais la maîtrise de l’essence est primordiale pour pouvoir arriver au niveau suivant.
Niveau qui est l’accès au dessin d’imagination…
… Mais ça, c’est le sujet de la page suivante ;).